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1 Libro = 1 Euro ~ Save The Children

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Charles Darwin quotation

Ignorance more frequently begets confidence than does knowledge: it is those who know little, and not those who know much, who so positively assert that this or that problem will never be solved by science

Jean-Baptiste Colbert quotation

L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avec le moins possible de cris

Somebody quotation

El miedo es la via perfecta hacia el lado oscuro. El miedo lleva a Windows, Windows a la desesperacion, esta al odio hacia Bill Gates y ese odio lleva a LINUX

Vares Velles

Vares Velles
Al Tall

Això és Espanya (vara seguidilla) per Al Tall

divendres, 27 d’agost del 2010

La humanitat transforma l'atzar natural en catàstrofe

Sóc assidu lector de la pàgina quatre "planète" de Le Monde digital.

Avui (edició del 28.08.10) duu una interessant entrevista amb Salvano Briceno, director d'Estratègia Internacional per a la reducció de catàstrofes, que copio a continuació.

I encara que Salvano pren com a base les actuals catàstrofes per inundació a Xina i Paquistan, jo no puc estar-me de pensar en els trenta tres miners xilens atrapats a la mina San José, a set-cents metres de profunditat.

Manca de seguretat al treball, o multituds desplaçades i allotjades en zones de risc són coses equivalents a dir que els rics són cada cop més rics, i els pobres cada cop més miserables.

I em ve a la memòria un article del País Setmanal. acabat de llegir, sobre Noruega i com els avanços en la igualtat de gèneres, en protecció de les dones, i en protecció de la infància, estan portant a una revifalla de la natalitat.

Clar que, a Noruega, hi ha democràcia real i la riquesa del petroli descobert ha repercutit en la població i no només en les insolidàries butxaques particulars dels partidaris de Milton Friedman.

Ho sent, aquesta xalocada i els seus trenta vuit graus està portant-me a un pessimisme gens habitual en mi. Què hi farem.

Aquí va l'article citat de Le Monde.

Villes et villages se vident dans la vallée de l'Indus. Des centaines de milliers de Pakistanais continuent de fuir les inondations qui ont déjà fait 1 500 morts depuis un mois. Au Pakistan comme en Russie, en Chine ou en Inde, les catastrophes naturelles ont rendu l'été meurtrier. Mais sont-elles si naturelles ?

Plus que le climat ou l'environnement, " c'est l'intervention de l'homme qui crée la catastrophe ", estime le Vénézuélien Salvano Briceno, qui dirige à Genève la Stratégie internationale de réduction des catastrophes des Nations unies.

Depuis dix ans, cette agence noue des partenariats avec l'ensemble des agences de l'ONU, la Banque mondiale et les organisations humanitaires, pour que les stratégies d'adaptation au changement climatique et de lutte contre la pauvreté intègrent la prévention des catastrophes. Avec des progrès très lents.



Quelle leçon tirez-vous de la situation au Pakistan ?

Là-bas comme ailleurs, on ne tient pas compte des risques naturels, vus à tort comme inévitables. On a permis aux gens de s'installer sur les bords des fleuves, dans les plaines d'inondation. Des endroits où les risques étaient pourtant bien connus. C'est la principale cause de la catastrophe. Ce n'est pas l'aléa naturel qui tue les gens. Si la plupart des victimes sont mortes dans le nord, c'est parce que la guerre avait rendu la région vulnérable et fait de nombreux déplacés.



Pour vous, les catastrophes sont avant tout dues à des facteurs humains ?

L'aménagement du territoire et la politique de construction portent une responsabilité essentielle dans la fabrication des catastrophes. Elles ne sont pas naturelles. C'est l'action de l'homme qui transforme l'aléa naturel en désastre.

En Russie, la mauvaise gestion des forêts a été une des causes principales des incendies qui ont ravagé le pays. En Chine, la croissance urbaine incontrôlée et la déforestation favorisent les glissements de terrain. En Haïti, le 12 janvier, les habitants de Port-au-Prince ont été tués par leur pauvreté, pas par le tremblement de terre. Un mois plus tard, un séisme équivalent a frappé le Chili, avec infiniment moins de morts. La différence, c'est la misère, l'urbanisation des terrains à risque, l'absence de normes de construction. Chaque année, un même ouragan fait des ravages mortels à Haïti mais aucune victime à Cuba ou en République dominicaine.



Comment inverser la tendance ?

Il faut cesser de considérer la catastrophe comme un événement imparable, comprendre que ce sont les conditions du développement économique, social, urbain qui créent le risque ou le réduisent. Cela signifie, puisqu'on ne peut pas toujours éviter les aléas naturels, qu'il faut substituer une stratégie de réduction du risque, aujourd'hui largement inexistante, à la politique actuelle de gestion des catastrophes. Pour l'instant, on ne sait que répondre à la crise : c'est beaucoup plus simple. La réponse des secours chinois face aux glissements de terrain montre que la Chine est bien meilleure pour gérer les catastrophes que pour gérer les risques.

La croissance urbaine doit prendre davantage en compte le rôle des espaces naturels. Il faut renforcer les écosystèmes non seulement pour maintenir la biodiversité, mais aussi pour leur fonction de réduction des risques, qui n'est pas encore reconnue. Et si le développement des bidonvilles est encore inévitable dans bien des pays, les gouvernements peuvent guider les pauvres vers des zones moins exposées.



Nous sommes à mi-parcours de la décennie d'actions pour la prévention des catastrophes adoptée par les Nations unies à Hyogo, au Japon, en 2005. Y a-t-il eu des progrès concrets ?

Nous sommes à mi-chemin de la prise de conscience, mais au tout début de la mise en oeuvre. Certains pays, comme le Bangladesh, ont fait des choses incroyables pour diminuer la mortalité lors des cyclones. Des groupes de pays comme ceux de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) se sont engagés à traduire le cadre d'action de Hyogo dans leur législation.

Du côté des grandes agences internationales et des bailleurs de fonds, la prise de conscience existe, mais ces acteurs ne voient pas facilement à long terme. Toute l'aide internationale est centrée sur le court terme. Or, l'éducation, les systèmes d'alerte, les règles de construction, cela se bâtit sur la longue durée.



La négociation sur le climat peut-elle changer la donne ?

Oui. La question de la réduction des risques de catastrophe a été incluse dans la négociation sur le climat en 2007, dans le plan d'action de Bali. C'est toujours une des bases de la négociation pour l'adaptation des pays pauvres au changement climatique.

Quand un accord international sera enfin trouvé, ce sera un grand pas en avant : le financement par les pays riches de ces stratégies d'adaptation va dégager des ressources importantes.

Et pour s'adapter au changement climatique, les pays vulnérables devront commencer par réduire les risques liés aux aléas naturels.

Propos recueillis par Grégoire Allix


© Le Monde